Comment minimiser le stress, le rendre moins offensif ? Il a été remarqué que les plus vulnérables sont ceux qui s’angoissent très vite dans la vie quotidienne. L’individu le plus fragilisé est celui qui vit seul, dans un milieu marginal, loin du cocon familial.
On peut classer les événements stressants qui ne dépendent pas de nous, tels que les tremblements de terre, les accidents de la circulation, le bruit, la pollution, les événements au sein de l’entreprise, le chômage, les deuils, les maladies fonctionnelles, etc. L’événement vous prend de plein fouet. Il faut réagir, se protéger, gérer la situation. L’anticipation répétée de l’événement, lorsque celui-ci peut être envisagé, prépare l’individu à le digérer.
Il y a les autres événements, de moindre importance, parfois futiles, qui vous stressent et que vous pouvez éviter par une meilleure organisation, par un changement de point de vue. Ces stress s’élimineront au fur et à mesure de la prise de conscience de votre fonctionnement, de votre progression mentale, de votre remise en confiance et en forme physique.
L’individu qui présente des symptômes caractéristiques comme l’angoisse, l’insomnie, la baisse de tonus, les problèmes de mémoire, les troubles somatiques tels que migraines, colites, troubles de la digestion, s’empresse d’avaler des médicaments. Le chiffre avancé par les spécialistes concernant la consommation de médicaments employés pour lutter contre le stress est de vingt-cinq millions de boîtes d’antidépresseurs et de soixante-quinze millions de boîtes de tranquillisants par an, en France. La consommation des Américains en antidépresseurs et tranquillisants est encore plus effarante.
Vous connaissez les recettes qui marchent mais qui, à long terme, sont plus graves que le stress : l’alcool, particulièrement le verre de whisky, les cigarettes, les herbes. Ajoutons l’ingurgitation excessive et répétitive de nourritures, de sucreries, de chocolat, de glaces. Mâcher du chewing-gum, se balancer sur sa chaise, griffonner, manipuler un objet, que ce soit un crayon, un chapelet ou un moulin à prières, jouer, tricoter, jardiner, tout cela atténue le stress.
Il est plus efficace d’utiliser des comportements pour faire face au surmenage : la pratique des sports tels que le jogging, la natation, le golf, la marche, le tennis, l’équitation et tous les sports d’équipe. Mais dès que le sport devient compétitif et professionnel, d’autres facteurs néfastes entrent en jeu et il n’est plus possible de l’envisager comme une gestion du stress.
Une bonne séance de yoga ou de relaxation en groupe, deux fois par semaine en moyenne, libère les tensions accumulées, mais elle nécessite souvent de se déplacer. Les séances quotidiennes chez soi sont préférables.
Le moyen le plus simple, au premier abord, est de se laisser aller à des manifestations émotionnelles : crier, pleurer et rire. Rire est tellement libérateur ! S’extérioriser permet de se libérer du poids de sa souffrance. Pouvoir dire ce qui perturbe son existence, le raconter, le remettre en scène dédramatise la situation. Ce n’est qu’un remède passager, car souvent les interlocuteurs se lassent ou ne comprennent pas et finalement renvoient celui qui souffre à sa solitude.
Pour apprendre à gérer soi-même son stress, en diminuant, voire en supprimant les recettes et les médicaments, il est nécessaire d’entreprendre un travail en profondeur sur soi-même. Comment ? En utilisant les bienfaits de la sophrologie qui renforce la personnalité : se connaître, prendre conscience de ses possibilités, discerner le stress qui ne peut s’éviter mais que l’on apprivoise comme un animal, supprimer celui qui dépend de notre comportement, développer une pensée positive et énergétique qui rend plus fort et permet d’assumer les situations inévitables.
Au préalable, faire le bilan de ce que vous vivez mal, des situations qui vous étouffent, qui vous pèsent, des gens que vous ne pouvez plus voir, des choses qui vous exaspèrent, des comportements qui vous minent.
La sophrologie donne les moyens de contrôler l’excès d’émotivité, de vulnérabilité, de susceptibilité ou d’irritabilité qui fragilise l’individu face à la réalité.
Je me rappelle cette femme qui, désarmée devant ses collègues de travail, ne peut plus les affronter : « J’ai toujours les larmes aux yeux dès qu’on me fait une réflexion. C’est très gênant, je me sens mal. Je suis devenue leur bouc émissaire ». Après deux séances de sophrologie, elle pouvait retenir ses larmes et a ensuite entrepris un travail de restructuration.
Extrait du livre « Respirez la vie avec la sophrologie » (E.S.F) - Ghylaine Manet