Il ne venait que pour « régler un problème de sommeil » et par curiosité. « J’espère que vous n’êtes pas une astrologue ! » J’ai eu beau lui dire que le sommeil cachait une difficulté d’être, un rapport conflictuel avec les autres, peut-être. Il ne voulut rien savoir. Il voulait dormir ; son métier était très difficile ; il avait d’importants dossiers à défendre et il avait perdu le sommeil. Il ne prenait pas de cachets.
La première séance de sophrologie fut impressionnante pour lui. Lorsque je lui ai demandé de s’allonger, de quitter sa cravate, ses chaussures et sa ceinture, il semblait perdu. « Qu’est-ce que vous allez me faire ? » Et puis, la séance a commencé. Il a lâché prise, son visage n’était plus le même. Toute la fatigue avait disparu. En se regardant dans la glace au réveil, il était surpris : « Je suis comme maquillé, lavé ». C’était vrai ! C’était un autre homme. Il emporta sa cassette. Et tout de suite, il retrouva son sommeil réparateur. Il revint trois fois pour ancrer le message conditionné. Il me téléphona quelque temps plus tard pour me dire combien il était heureux de cette maîtrise. « Il suffit que j’évoque le son de la voix quand je m’endors, les mots arrivent et je pars tranquillement. » La cassette était devenue inutile. Il se l’était appropriée.
Extrait du livre « Respirez la vie avec la sophrologie » (E.S.F) - Ghylaine Manet